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Fig. 46. — Châssis à reproduction (modèle anglais).


que instant, de la formation de l’image, afin de pouvoir arrêter l’exposition à la lumière au moment convenable. Pour cela, le fond du châssis, comme le montre la figure 45, est formé de deux parties, reliées entre elles par une charnière. De cette manière, tandis que l’une de ces moitiés est comprimée par une pointe ou une vis en bois, et maintient ainsi la feuille de papier dans une position fixe, on peut ouvrir l’autre moitié, et aller observer la venue de l’image dans une chambre à l’abri de la lumière.

La figure 46 représente un modèle de châssis employé en Angleterre et très-recommandé par M. Monckhoven[1]. Un cadre, ABCD, garni, au fond, de sa glace, est recouvert d’une planchette EE, divisée, par deux charnières, en deux portions que viennent presser deux ressorts o, o. La planchette repose sur le papier posé contre le cliché, et le cliché sur la glace du cadre. Le tout est maintenu et pressé par deux fermoirs de bois R, R, que l’on fait entrer dans les échancrures de deux pièces de bois S, S, portées sur le cadre ABCD.

Le châssis contenant le négatif et le papier sensibilisé, est exposé à la lumière diffuse ou à la lumière du soleil. Quand on a un grand nombre d’épreuves à tirer, on place les châssis à reproduction sur un portant mobile (fig. 47) qui a l’avantage de faire arriver la lumière selon l’inclinaison que l’on désire, sur un grand nombre de châssis à la fois.

Fig. 47. — Portant mobile garni de plusieurs châssis à reproduction.

La durée de l’exposition pour le tirage des positifs, varie, non-seulement avec la coloration qu’on veut obtenir, mais encore avec l’intensité de la lumière ambiante. Ainsi, une image qui, par un jour de soleil, peut venir en dix minutes, mettra, au con-

  1. Traité général de photographie, 5e édition, in-8, Paris, 1865, p. 169.