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qui rend le bain, alcalin dans le premier cas, acide dans le second. On remédiera à cet inconvénient, en ajoutant au bain usé, quelques gouttes d’acide azotique, si le bain est alcalin, et s’il est acide, un peu d’ammoniaque ou d’acétate d’ammoniaque.

Fig. 36. — Préparation de la couche sensible d’iodure d’argent sur la glace collodionnée.

Pour sensibiliser la plaque collodionnée, on la plonge dans le bain d’azotate d’argent. Il faut avoir soin de la recouvrir entièrement de liquide. Pour cela (fig. 36), on appuie l’un des bords de la plaque contre un des coins de la cuvette pleine de liquide ; de la main gauche A, on soulève cette cuvette du côté opposé, pour faire descendre le liquide de ce côté ; puis de la main droite B, et à l’aide d’un crochet d’argent, on plonge la glace i, sur le fond de la cuvette ; enfin, on ramène brusquement cette dernière dans la position horizontale, et le liquide se répand ainsi uniformément à la surface de la plaque.

On fait quelquefois usage d’un double crochet en baleine (fig. 37) entre les extrémités duquel on place la glace, la couche collodionnée en dessus. On plonge alors la plaque d’un seul coup dans le liquide.

Fig. 37. — Même préparation, 2me procédé.

Il est bon de laisser la glace séjourner quelques minutes dans le bain, afin qu’elle soit mouillée en tous ses points. Lorsque ce résultat est obtenu, on peut procéder à l’exposition dans la chambre obscure.

Il faut empêcher que la glace sensibilisée ne subisse l’influence de la lumière dans le trajet du laboratoire à l’atelier de pose, ainsi que dans la chambre noire, tant que le sujet à reproduire n’est pas disposé pour cette opération. On se sert, dans ce but, d’un appareil qui porte le nom de châssis à épreuves (fig. 38).

Fig. 38. — Châssis à épreuves.

C’est une boîte plate en bois, dont les deux fonds sont mobiles ; l’un b s’ouvre comme une porte, l’autre a (c’est celui qui se trouve sur le côté sensible de la glace collodionnée), glisse entre deux rainures et peut être tiré de bas en haut, de façon à découvrir, quand on le veut, entièrement la glace.

La glace (fig. 39), au sortir du bain d’argent, est donc placée dans ce châssis, que l’opérateur tient fermé. Puis il emporte le tout dans la chambre noire. Au moment