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danger. On démonte l’appareil pièce à pièce, en procédant de haut en bas, et on dépose avec précaution le dépôt venant de chaque châssis, sur le sol d’un parc ou d’une rivière. On peut même transporter les châssis au loin, en les plaçant, comme nous l’avons dit, dans des caisses flottantes percées de trous, ou, si le voyage doit se faire par terre, en les emballant dans des caisses convenablement garnies d’herbes mouillées.

Fig. 599. — Châssis mobiles du rucher collecteur.

La figure 600 montre le rucher collecteur en place. Une des parois a été enlevée pour montrer la disposition intérieure des châssis.

Fig. 600. — Rucher collecteur, dont l’une des parois est enlevée pour laisser voir les châssis.

Le plancher collecteur est formé de plusieurs rangées parallèles de pieux rapprochés deux à deux. Ces pieux portent des traverses d’une seule pièce, dont l’ensemble constitue des cadres carrés, contigus, sur lesquels on établit un plancher, au moyen de planches de sapin, portant, par leurs extrémités, sur les traverses inférieures. Ces planches sont hérissées de copeaux soulevés au ciseau, chargées de valves de coquillages, qu’on a engluées à leur surface à l’aide d’une couche de goudron, et munies de menus branchages de châtaignier, de chêne ou de vigne : le tout pour offrir au naissain un plus grand nombre de points d’attache.

L’organisation de ce plancher est assez simple, car une seule personne peut le manœuvrer, c’est-à-dire le monter et le démonter, soit pour retourner les planches qui le forment, soit pour les transporter ailleurs. Il a l’avantage de mettre les huîtres à l’abri des vases qui les étouffent à la naissance, et de la plupart des animaux qui leur font la guerre.