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rangée de tuiles, soit à l’aide d’un fil de fer galvanisé, soit avec des pierres posées de distance en distance.

Fig. 594. — Toit collecteur simple.

Elles peuvent former double toiture (fig. 595), l’une à claire-voie, l’autre à séries continues, placées côte à côte, surmontant et croisant la première.

Fig. 595. — Toit collecteur double.

« Elles peuvent être engagées entre des chevalets de soutien (fig. 596), par files se recouvrant sans se toucher, et formant avec le sol sur lequel elles reposent un angle de 30 à 35 degrés.

Fig. 596. — Toit collecteur à files obliques et se recouvrant.

« On peut enfin, comme dans la figure 597, les disposer sous forme de tentes ouvertes aux deux extrémités et plus ou moins allongées.

« Dans cette dernière combinaison, les tuiles, touchant au sol, se prêtant mutuellement un appui solide par leur petite extrémité, et étant, en outre, consolidées dans cette position par des pierres posées, soit entre deux rangées adossées, soit sur la face libre des rangées extrêmes, l’emploi du bois est complètement supprimé : l’appareil est par conséquent ici à l’abri des dégradations des animaux destructeurs. Le détroguage sur ces collecteurs se fait plus facilement et avec moins de pertes que sur les pierres. »

Avec ces appareils on peut ensemencer les côtes absolument privées d’huîtres, les bassins et les parcs artificiels. Avec ces mêmes appareils, sur des fonds vierges, on place des millions de jeunes huîtres âgées de quelques mois, dans les conditions de fond, de profondeur, de chaleur et de lumière convenables, et sous l’action d’une surveillance facile et continue.

Les pavés et les tuiles ont le désavantage de ne pouvoir servir qu’une fois et pour une seule récolte. Ils sont brisés quand les huîtres qui les garnissent par milliers ont atteint la taille marchande. De là l’utilité du rucher collecteur et du plancher collecteur, appareils plus compliqués.

Le rucher collecteur, sous des dimensions restreintes, offre au naissain des points d’attache extrêmement multipliés. Il se compose (fig. 598) d’un coffre enveloppant, en bois léger, de forme rectangulaire, long de 2 mètres sur 1 mètre de largeur et de hauteur.