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de distance en distance, des lits de petits cailloux où les femelles pourront frayer de préférence. Cependant les récoltes ainsi obtenues sont bien rarement assez faciles et assez abondantes. Les œufs, puis les jeunes, abandonnés à eux-mêmes, sont soumis à tant de causes de destruction, que le produit en est encore bien appauvri. C’est donc surtout à ces dernières espèces, c’est-à-dire à celles dont les œufs ne sont pas collants, qu’on appliquera avec le plus de succès les procédés de fécondation, d’incubation et d’alevinage artificiels.

Fig. 555. — Frayère artificielle en place, dans une position horizontale.
Fig. 556 — Frayère artificielle mise en place et disposée obliquement.

CHAPITRE X

fécondation artificielle des œufs de poissons.

Si l’on pouvait se procurer aisément et en assez grande abondance sur les frayères ou dans leur voisinage, les poissons au moment où ils vont y déposer les éléments reproducteurs, on serait sûr d’avoir avec ces individus, des œufs et de la laitance complétement mûrs. Mais cette pêche serait difficile ; il est donc préférable de parquer les poissons quelque temps à l’avance, dans des viviers, ou bien dans des barques criblées qu’on a nommées boutiques à poissons, et de les y nourrir en attendant l’époque des