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Fig. 547. — Le laboratoire vivant de Concarneau.


dant les applications de la pisciculture à la culture de la mer, comme on l’avait appliquée à la culture des fleuves, des rivières et des lacs. C’est alors que vint à M. Coste l’idée de transformer en laboratoire ce petit coin de la plage de Concarneau, pour soumettre à des épreuves pratiques tous les problèmes de l’aquiculture, et les livrer, dégagés de leurs inconnues, aux applications de l’industrie.

Ces viviers-laboratoires sont aujourd’hui construits. De même que le Gouvernement, sur la proposition de M. Coste, avait créé à Huningue un établissement modèle de pisciculture pour les eaux des fleuves et des rivières, de même il favorisait l’organisation du vivier de Concarneau, destiné à étudier les mœurs des êtres marins.

La figure 547 représente le laboratoire vivant de Concarneau. Nous allons donner quelques détails sur l’utilité, le but de cet établissement, ainsi que sur son ordonnance pratique.

Les viviers de Concarneau sont situés sur l’emplacement de rochers énormes de granit, dont deux surtout, réunis à angle aigu, supportent tous les efforts de la mer. Ils couvrent une surface de plus de 1 000 mètres carrés, subdivisée en six bassins, que l’eau visite deux fois par jour, à la marée haute. Au reflux de la mer, l’eau se retire, en passant par des orifices grillés, qu’on peut ouvrir et fermer à volonté. Cette ménagerie aquatique représente donc, suivant l’heureuse expression de M. Coste, un Océan en miniature, puisque toutes les conditions de