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ment enlevées par des enfants qui les soulèvent, en introduisant à l’intérieur de ces tuyaux, des baguettes de bois, au nombre de trois ou quatre, portées sur un même manche, et qui forment une sorte de râtelier (fig. 510 et 511).

Fig. 510, 511. — Élévation et plan d’un râtelier pour l’enlèvement des tuyaux frais.

Les tuyaux sont déposés, en cet état, sur des rayons, qu’on transporte au séchoir dès qu’ils sont remplis.

Pour nettoyer la machine que nous venons de décrire, on se sert d’une curette que représentent les figures 512 et 513.

Fig. 512, 513. — Curette vue de côté et en élévation.

Avant de décrire le séchoir et de parler de la cuisson des tuyaux, il est nécessaire de dire quelques mots de la fabrication, par la même machine, des colliers de raccordement.

Fig. 514. — Planche à couper les colliers.

Pour préparer les colliers, on commence par mouler des tuyaux à peu près de la longueur ordinaire et d’un diamètre convenable. On les laisse sécher en partie et on les roule sur une planche de bois qui est garnie de deux lames d’acier faisant saillie (fig. 514) et qui sont espacées entre elles de la longueur que l’on veut donner au collier. Le tuyau se trouve ainsi divisé en tronçons, qui n’ont entre eux qu’une assez faible adhérence. On les sèche et on les cuit comme les autres. Après le défournement, il suffit d’un coup sec, donné au point de séparation, pour détacher les tronçons du tuyau et obtenir les colliers.

Les ouvertures circulaires que doivent présenter les tuyaux destinés à former les raccordements, sont exécutées à la main, sur les tuyaux à moitié desséchés, par des enfants munis d’un patron et d’un petit couteau avec lequel ils découpent la terre argileuse.

La machine que nous venons de décrire, confectionne à la fois quatre tuyaux de 0m,025 de diamètre, et peut donner 9 000 tuyaux en dix-huit heures de travail. Mais avec cet appareil, on perd tout le temps nécessaire pour reculer le couvercle, remplir la caisse, la refermer et enlever les bavures. Pour supprimer, ou au moins pour réduire ce temps d’arrêt, on a imaginé de construire une machine du même système, mais munie de deux caisses et de deux pistons. Quand un des pistons est parvenu au bout de sa course, les ouvriers font tourner la manivelle en sens