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pas 2 mètres, on doit pousser les drains jusqu’à cette profondeur, que ces drains soient composés de tuyaux en poterie ou simplement de pierres.

Mais si la couche perméable se trouve, au-dessous du sol, à une profondeur telle qu’il serait impossible de l’atteindre sans une dépense trop considérable, on doit ouvrir, de distance en distance, et à côté du drain lui-même, creusé à la profondeur habituelle, des puits ou des trous de sondage, que l’on pousse jusqu’à la rencontre de la couche aquifère.

Ces puits sont rectangulaires ou cylindriques, et d’une largeur seulement suffisante pour qu’un ouvrier puisse y travailler sans trop de gêne. On les remplit de pierres cassées jusqu’à quelques décimètres au-dessus du tuyau de terre qui sert de conduit.

La forme et la disposition du puits rempli de pierres, qui est destiné à faire écouler les eaux dans les terrains occupés par des sources, se trouvent représentées exactement dans l’une des figures de la présente Notice. Le lecteur est donc prié de se reporter à la figure 411 (page 583).

Lorsque la profondeur du puits doit excéder 4 à 5 mètres, on le remplace par un simple forage placé à côté du drain même.

Le canal de sondage à exécuter dans ce cas se trouve représenté par la figure 412 (page 583), à laquelle le lecteur doit également se reporter.

Les trous de sondage s’exécutent ordinairement avec une petite sonde de 0m,05 à 0m,08 de diamètre.

Pour le drainage des terrains bourbeux et criblés de sources, M. Mangon emploie un procédé autre que les précédents, et qu’il désigne sous le nom de drainage vertical. L’économie que procure ce procédé, son succès dans des terrains complétement détrempés, où tout autre travail serait impossible, le rendent précieux. M. Mangon décrit ainsi le desséchement, au moyen du drainage vertical, des terres occupées par les sources.

« On ouvre, comme de coutume, une tranchée de drainage, et on la prolonge à travers les parties les plus bourbeuses du terrain. Si cela est nécessaire, on ouvre quelques autres tranchées partant du centre du terrain bourbeux, et prolongées en pattes d’oie jusqu’à une certaine distance de leur origine, comme l’indique la figure 499. On prépare ensuite des tuyaux ordinaires, et on les entre librement et à joints croisés (fig. 500 et 501) dans des tuyaux du numéro immédiatement supérieur, qui forment pour les premiers des manchons de même longueur qu’eux ; il suffit, pour cela, de commencer par un demi-tuyau. On a soin, comme le montre la figure, d’échancrer les tuyaux pour rendre facile l’introduction de l’eau extérieure dans l’intérieur de ces tuyaux.

Fig. 499. — Plan d’un drainage vertical.

On fait passer dans la file de tuyaux ainsi préparés une tige de fer rond de 0m,015 à 0m,025 de diamètre ; ou bien, suivant les cas, une tige de bois, d’un diamètre inférieur de 0m,005 à 0m,006 à celui des tuyaux.

On enfonce l’extrémité inférieure de cette tige de bois ou de fer dans un cône en bois dur (fig. 502) ferré à la pointe si le terrain est résistant. Cette espèce de sabot a 0m,01 de diamètre de plus environ