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Fig. 408. — Le Brazil, navire cuirassé de la marine du Brésil (vue du fort central).

Le Wilhelm Ier aura une cuirasse de 0m,203 d’épaisseur, et sera armé de 26 canons, tous en acier Krupp, dont le boulet pèse 136 kilogrammes, se chargeant par la culasse, et capables, dit-on, de tirer deux coups par minute, avec des charges de 34 kilogrammes de poudre.

La longueur de ce formidable engin de guerre est de 111m,25 (4m,57 de moins que le Warrior), et sa largeur de 18m,26 (0m,60 de plus que le Warrior). Ces dimensions lui donnent un plus grand déplacement, et par conséquent, lui permettent de porter plus facilement sa lourde cuirasse ; mais, d’un autre côté, ces mêmes dimensions lui donnent une grande résistance à la marche, son tonnage étant de 6 000 tonneaux et son tirant d’eau en charge de 7m,92.

Les machines seront, toutefois, à la hauteur de leur tâche. Elles sont fabriquées par M. Maudslay, et auront une force nominale de 1 150 chevaux, pouvant en développer 7 000. On compte sur une vitesse de 13 à 14 nœuds. Les foyers sont au nombre de quarante, qui brûleront un peu plus de 200 tonneaux de charbon par jour, à toute vitesse. Les soutes à charbon ne contiendront que 780 tonneaux. En cela, le Wilhelm Ier est incontestablement inférieur aux navires du type Warrior, qui ne consomment que 180 tonneaux de charbon par jour, et qui en portent 1 000, de sorte qu’en réglant convenablement les feux, ils peuvent tenir la mer pendant vingt jours sous vapeur, tandis que le Wilhelm Ier pourrait à peine y rester dix jours dans les mêmes conditions.

La construction du Wilhelm Ier est dans le genre de ce qu’on appelle le système longitudinal. Elle consiste en une série de lisses ou ceintures longitudinales en fer, placées à des