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tudinale de cet appareil, montre la manière dont on procède au chargement. On recule la culasse fixe C, en relevant le levier F. On place alors la plaque porte-cartouches B et on remonte de bas en haut la plaque de détente D au moyen du levier E. On rapproche ensuite le culasse fixe qui comprime la pièce D, assez fortement pour forcer les aiguilles à rentrer en comprimant les ressorts à boudin. Dans cet état il suffit de relever plus ou moins vite ou lentement le levier E pour que la plaque de détente en s’abaissant découvre les aiguilles, et en les laissant échapper détermine l’enflammation des capsules et par suite l’explosion des cartouches. Une autre pièce fixe placée entre le porte-cartouches et la plaque de détente, contient des rondelles destinées à amortir le choc du talon des aiguilles. Une vis de pointage est manœuvrée par un volant G, et une autre horizontale par la manivelle H. Cette dernière sert comme dans la mitrailleuse de Meudon à donner aux projectiles une plus grande surface à frapper.

Fig. 386 bis. — Cartouches Montigny.
Fig. 386 ter. — Porte-cartouches Montigny.

Nous représentons à part (fig. 386 bis et 386 ter) les cartouches et le porte-cartouches Montigny. Des caisses, A, contiennent les outils, et les boîtes à cartouches C, toutes disposées à l’avance, et deux culasses fixes au cas de rupture de cette partie. Cette machine est en outre blindée et fonctionne comme à travers une meurtrière. Des porte-cartouches de rechange sont accrochés après la tôle du blindage. Les coups sont, dans cette mitrailleuse, successifs comme dans la précédente.

La mitrailleuse américaine ou mitrailleuse Catling, que nous représentons dans son ensemble (fig. 388), est fondée sur un autre principe que les mitrailleuses française et belge. Elle donne un feu continu, tant qu’on peut mettre des cartouches sur un plan incliné H qui les conduit dans le distributeur N. Cette machine n’affecte plus la forme d’un canon, elle est composée de 6 très-forts canons de fusil, qui projettent des balles d’un très-fort diamètre.

Deux servants suffisent pour la manœuvre de cette pièce : 1o un qui pose sans cesse des cartouches sur le plan incliné, et un autre qui tourne une manivelle L, commandant un engrenage conique qui fait tourner tout le système du mécanisme.

Fig. 387. — Excentrique de détente de la mitrailleuse Catling.

Ce mécanisme consiste en un double excentrique c1 (fig. 387), dont une courbe G, est chargée de pousser la cartouche dans les canons, tandis que l’autre c2 arme les aiguilles et les laisse échapper au moment convenable. Ainsi le taquet b (fig. 388 bis, coupe du porte-aiguille) est saisi par la naissance de la courbe hélicoïdale de l’excentrique et repoussé en