Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 3.djvu/522

Cette page a été validée par deux contributeurs.
Fig. 385. — Vue perspective de la mitrailleuse Montigny, mitrailleuse blindée.


chassées par des ressorts à boudins ; elle est rendue solidaire d’une forte vis de pression J que le troisième servant manœuvre à l’aide d’une manivelle B, pour reculer ou avancer cette culasse, qui glisse à frottement doux sur le fond de l’âme A. Lorsqu’on veut armer ou reculer cette culasse, on fait avancer une plaque E, mobile dans le sens transversal, à l’aide d’une vis dont on voit en B (fig. 383) la manivelle, sur le côté de la pièce.

Nous donnons ici (fig. 384 bis) le détail de cette plaque. Elle est percée d’ouvertures cylindriques O, séparées par des fentes horizontales. Or, lorsque cette plaque de détente est poussée jusqu’au bout et le porte-cartouches en place, on avance la culasse fixe et on serre fortement avec la vis J. Les aiguilles rencontrant, dans cette position, les fentes, et ne pouvant passer, sont forcées de reculer en comprimant les ressorts à boudins.

La mitrailleuse se trouve ainsi armée et prête à fonctionner. Le servant tourne alors la petite manivelle B en sens inverse, et ramène la plaque de détente qui vient présenter successivement ses ouvertures cylindriques O devant chaque aiguille. Celles-ci s’échappent alors rapidement sous l’effort des ressorts qui les poussent et viennent frapper la capsule qui se trouve logée dans le culot de chaque cartouche ; d’où l’explosion de cette dernière. Le