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Fig. 339. — Nouveau canon de la marine française se chargeant par la culasse.

« Ses dimensions sont les suivantes :

Longueur totale 
4m,660
Diamètre à la culasse 
1m,138
Diamètre de l’âme 
0m,275
Poids de canon 
22 800 kilog.

« Il tire :

« 1o À la charge de 24 kilogrammes, un obus oblong pesant, chargé, 144 kilogrammes ;

« 2o À la charge de 30 kilogrammes, un boulet massif en acier, cylindrique ou ogivo-cylindrique, de 216 kilogrammes.

« Les tables de tir de cette bouche à feu ne sont pas encore établies.

« La création des nouveaux canons à grande puissance a nécessité l’établissement de nouveaux affûts, disposés de manière à atténuer les réactions résultant des fortes charges employées et à faciliter les mouvements des masses à manœuvrer.

« Diverses dispositions ont été essayées et sont actuellement en service. Il serait trop long de les décrire toutes, et nous nous contenterons d’indiquer brièvement l’organisation de l’affût sur lequel est placé le canon rayé de 0m,24, dans les batteries des frégates cuirassées.

« L’affût repose sur un châssis ; tous deux sont construits en fer. Le châssis s’attache au navire par une forte cheville logée dans la muraille ; il repose à l’avant et à l’arrière sur des roulettes marchant sur des circulaires en bronze. Les roulettes de l’arrière portent sur leur face postérieure des cloisons, entre lesquelles on engage des leviers pour exécuter de petits déplacements dans le sens latéral.

« Ces roulettes peuvent en outre se placer latéralement, pour faciliter le transport du châssis.

« À l’avant du châssis est une gorge en fonte, sur laquelle s’appuie la brague qui retient l’affût.

« L’affût se compose de deux flasques en tôle reposant sur les côtés du châssis ; à l’avant des flasques sont deux galets fixes, et à l’arrière deux galets mobiles, qui, en soulevant l’arrière de l’affût, font porter les galets d’avant de telle sorte que l’affût se meut à roulement sur le châssis. Dès qu’on baisse les galets d’arrière, les flasques reposent à frottement sur le châssis.

« L’entretoise reliant l’avant des flasques, renferme des ressorts de choc sur lesquels s’attache la brague, afin de diminuer la violence des réactions et la fatigue du cordage. À la même entretoise est fixé un tampon de choc, qui agit lorsque l’affût revient au sabord.

« Pour pointer la bouche à feu en hauteur, une chaîne passant sous le renfort s’enroule dans l’in-