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Fig. 159. — Appareil pour le grenage des poudres de chasse.


et du poids de 2 500 kilogrammes. Le bassin dans lequel tournent ces meules, est en bois ; on le charge pour chaque opération, de 50 kilogrammes de mélange humecté d’eau, qu’on triture pendant deux heures, les meules marchant avec une vitesse de 20 à 25 tours par minute. Vers la fin on ralentit cette vitesse.

Les meules pesantes sont en fonte et pèsent de 5 000 à 6 000 kilogrammes chacune. Le bassin sur lequel elles roulent, est également en fonte. Elles ne servent qu’à préparer la poudre de chasse extra-fine. On les fait marcher pendant cinq heures à la vitesse de 10 tours par minute.

Fig. 160. — Moulin à meules pour la pulvérisation et le mélange des éléments de la poudre de chasse.

La figure 160 représente un moulin à meules. Comme on le voit, les meules K, K′, sont doubles pour chaque bassin. Elles tournent dans le bassin AB, grâce à un collet D, qui les relie, par la rotation de l’arbre de fer ED, que met en action un pignon J, placé par-dessous le bâti et qui reçoit la force motrice.

L’emploi des meules pour la préparation de la poudre, permet d’obtenir une grande finesse, c’est-à-dire un haut degré de division et un mélange parfaitement intime, mais il s’accompagne de quelques dangers. On comprend, en effet, qu’une meule du poids de 6 000 kilogrammes, si elle rencontre un fragment de galette qui la soulève et la laisse retomber d’une hauteur d’un ou deux centimètres seulement, puisse, par la chaleur résultant de la chute et du choc d’une telle masse, provoquer l’inflammation du mélange.

Les poudres de chasse fines sont lissées dans