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Fig. 101. — Photographie de la Lune, d’après une image stéréoscopique prise par M. Warren de la Rue.


tude du lieu dans lequel on opère. Le temps d’exposition à la lumière doit être prodigieusement court, Il suffit de savoir, pour le comprendre, qu’une plaque collodionnée s’influence par la lumière directe du soleil, et donne une bonne image après le développement par l’acide gallique, quand elle a été exposée à la lumière de seconde seulement. Comme on opère sur une image réfléchie, et non avec les rayons directs du soleil ; comme cette image est, en outre, agrandie par l’oculaire de la lunette, et qu’ainsi une partie de la lumière est absorbée par la réflexion et l’absorption du miroir et des lentilles, le temps de l’exposition est nécessairement plus long. On calcule le temps qui doit être accordé à la pose, d’après les dimensions de l’objectif et celles que doit avoir l’image.

On appelle photo-héliographe, le remarquable appareil qui sert à prendre les photographies du soleil. Il existe, avons-nous dit, un appareil de ce genre, dans l’observatoire de Kew, en Angleterre. Un opticien, M. Dallmeyer, en a construit un autre pour l’observatoire de Wilna en Russie, qui est analogue à celui de Kew. M. Monckhoven, dans son Traité général de photographie, a donné la description de ce bel instrument, d’après les dessins qui lui avaient été fournis par M. Dallmeyer. Nous emprunterons à l’ouvrage de M. Monckhoven, la description, ainsi que les figures que ce savant physicien a données du photo-héliographe de l’observatoire de Wilna.

« Le photo-héliographe de l’observatoire de Wilna, dit M. Monckhoven (analogue à celui de Kew), se compose essentiellement d’une lunette avec oculaire et chambre noire montée équatorialement.

« La figure 102 représente la monture équatoriale, dont voici la légende :

« NO, piédestal en fonte sur lequel se trouve le gnomon XOR qui porte l’axe polaire S. Les ajustements en latitude et azimuth se font à l’aide de vis p, p, n.

« S, axe polaire en acier reposant dans le gnomon à sa partie inférieure, sur un pivot d’acier poli, et à sa partie supérieure dans un coussinet en Y où deux roulettes c atténuent la friction par des ressorts e, f ; de cette façon l’axe polaire peut tourner avec une grande facilité.

« La construction du cercle horaire est très-ingénieuse. Il s’ajuste librement sur l’axe polaire et porte