Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 3.djvu/124

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vergente, on concentre cette lumière sur le cliché, en ayant soin que le faisceau de rayons lumineux qui le traverse, soit divergent, c’est-à-dire aille en s’élargissant à mesure qu’il s’éloigne de ce cliché. Si l’on interpose sur le trajet de ces rayons, une feuille de papier sensibilisée, il s’y formera une image agrandie et positive du cliché.

La figure 75 montre théoriquement le mécanisme physique de cet agrandissement.

Fig. 75. — Théorie de l’appareil d’agrandissement.

Supposons un miroir plan AB, recevant les rayons solaires, et les réfléchissant de manière à les rendre parallèles après cette réflexion. Les rayons r, r, tombant sur le miroir plan AB, prendront la direction rectiligne et parallèle r′r′. Plaçons sur le trajet de ces rayons une puissante lentille convergente CI ; les rayons solaires, qui traversent cette lentille, se réuniront, par l’effet de la réfraction, en un point unique, ou foyer, E, et éclaireront très-vivement ce point. Si un peu en avant de ce foyer E, on place un cliché négatif de verre, DH, ce cliché sera très-vivement éclairé, puisque presque tous les rayons solaires qui sont réfléchis par le miroir, viendront traverser ce verre. Maintenant, plaçons au delà de cette glace DH, une lentille convergente achromatique E ; cette lentille formera une image redressée de cet objet, par des rayons qui iraient en divergeant jusqu’à l’infini. Mais si, à une distance convenable, on interpose sur le passage de ces rayons, un écran FG, l’image se formera sur cet écran, et elle sera plus ou moins grande, selon que l’on écartera davantage l’écran FG, de la lentille convergente E.

Tel est le mécanisme physique du mégascope, celui de la lanterne magique et de la fantasmagorie, appareils qui servent à amplifier les images d’un objet, préalablement très-éclairé par une source lumineuse. Sur le même principe est basé l’appareil qui a reçu d’un photographe américain, M. Woodward, le nom de chambre solaire, et qu’il a appliqué à l’agrandissement des épreuves photographiques.

Après cette idée générale sur l’ensemble de l’appareil pour l’agrandissement des épreuves photographiques, arrivons aux détails de chacune de ses parties, c’est-à-dire au miroir plan, ensuite à la chambre solaire proprement dite.

Fig. 76. — Miroir plan, ou porte-lumière.

La figure 76 représente le miroir plan, ou porte-lumière, employé pour projeter un faisceau de lumière sur la lentille du mégascope. C’est une surface plane, en cuivre ar-