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menteux, peut servir, avec avantage, à produire l’anesthésie locale. L’abaissement de température que l’on obtient avec l’éther sulfurique, va jusqu’à — 8 ou — 10°.

Fig. 355. — Injecteur-pulvérisateur des liquides de M. Lüer.

La figure 356 représente le même appareil simplifié et réduit à de plus petites dimensions. A est un bouton qui sert à pousser un piston jouant à l’intérieur du tube BC, pour chasser devant lui le liquide remplissant cette cavité. D est l’orifice par lequel s’écoule le liquide pulvérisé.

Fig. 356.

M. Lüer a encore donné au même appareil une autre forme que nous représentons dans la dernière figure (fig. 357).

Fig. 357.

Ici l’éther, ou tout autre liquide, est placé dans une carafe de verre F. Une petite pompe BDC, mue par une manivelle E, aspire le liquide et le refoule dans un tube latéral. Sur le trajet de ce tube se trouvent deux petits pulvérisateurs fr, gt, qui produisent la division du liquide à sa sortie.

Les divers appareils que nous venons de décrire et de représenter, ont tous pour but de diviser l’éther en particules excessivement petites et de produire une évaporation très-rapide de ce liquide. On sait que l’éther sulfurique bout à + 35 degrés. Ainsi mis en contact avec la peau à l’état de division extrême, il doit se vaporiser avec une rapidité excessive, en empruntant à la peau elle-même le calorique qui lui est nécessaire pour cette