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Fig. 323. — Appareil de Deghen pour la direction des aérostats.

C’est à l’oubli des principes posés par Meunier qu’il faut attribuer la marche vicieuse qu’ont suivie, après lui, les recherches concernant la direction des ballons. En s’écartant de ces sages et prudentes prémisses, en voulant lutter directement contre les courants atmosphériques, en essayant de construire, avec des mécanismes mis en action par la force de l’homme, divers appareils destinés à lutter contre la résistance de l’air, on n’a abouti, comme il était facile de le prévoir, qu’aux échecs les plus déplorables.

C’est ce qui arriva, par exemple, à un certain Calais, qui fit, au jardin Marbeuf à Paris, en 1801, une expérience aussi ridicule que malheureuse, sur la direction des ballons.

En 1812, un honnête horloger de Vienne, nommé Jacob Deghen, échoua tout aussi tristement, à Paris. Il réglait la marche du temps, il crut pouvoir asservir l’espace. Le système qu’il employait était une sorte de combinaison du cerf-volant et de l’aérostat. Il différait peu de celui que Blanchard