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Lors de l’ascension, l’appareil est fermé, mais seulement aux trois quarts environ ; un cercle de bois léger de 1m, 50 de rayon, concentrique au parachute, le maintient un peu ouvert, de manière à favoriser, au moment de la descente, l’ouverture et le développement de la machine, par l’effet de la résistance de l’air. Une ouverture circulaire est pratiquée au sommet de la concavité.

Fig. 301. — Parachute fermé (ascension).

La figure 301 représente le parachute au moment où l’aérostat s’élève. La figure 302 montre ce même parachute déployé, lorsque l’aéronaute ayant coupé la corde qui le suspendait au ballon, il s’est ouvert, par le seul effet de la résistance de l’air.

Fig. 302. — Parachute ouvert (descente).

Le parachute qui avait été inventé par Garnerin, pour offrir à l’aéronaute un moyen de sauvetage, n’a cependant jamais répondu à cette intention. On ne connaît pas un seul cas dans lequel le parachute ait servi à terminer une ascension périlleuse. Il est en effet, assez difficile de comprendre comment on pourrait, au milieu des airs, descendre de la nacelle du ballon, dans la petite corbeille d’osier placée sous le parachute, et qui se trouve suspendue à la nacelle par une corde. Il n’y a pas d’acrobate capable d’accomplir ce tour de force, c’est-à-dire de descendre de la nacelle du ballon à la nacelle du parachute, quand il se trouve en l’air, à 2 000 de hauteur.

Cet appareil n’a donc jamais servi qu’à donner au public le spectacle émouvant d’un homme se précipitant dans l’espace à une prodigieuse hauteur. C’est ainsi que Jacques Garnerin, Élisa Garnerin, madame Blanchard, et plus tard, c’est-à-dire, en 1850, Poitevin et Godard, leurs courageux émules, ont montré souvent à Paris, le spectacle toujours nouveau et toujours admiré, de leur descente au milieu des airs. Aucun événement fâcheux n’a signalé ces belles et courageuses expériences. Élisa Garnerin, nièce du célèbre aéronaute de ce nom, se faisait