Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 2.djvu/399

Cette page a été validée par deux contributeurs.

une tringle métallique un mouvement de va-et-vient, et met en communication le fil conducteur de la pile efh, tantôt avec une paire de bobines, tantôt avec l’autre, à l’aide du commutateur.

Fig. 242

La figure 242 fera comprendre la disposition des demi-cylindres à l’intérieur de la bobine. On aperçoit dans cette figure, les demi-cylindres de fer C destinés à agir sur le balancier et le volant de la figure 241, Ces demi-cylindres C pénètrent à l’intérieur des bobines creuses A, jusque près du milieu de leur hauteur. D’autres demi-cylindres C′, aussi de fer, remplissent la moitié inférieure du vide des bobines creuses A. Une barre de fer qui passe au-dessous de ces mêmes cylindres les réunit l’un à l’autre et en forme un système unique. On a donc, en réalité, deux pièces distinctes CC, C′C′, dont chacune à la forme d’un fer à cheval, et qui sont toutes deux placées de manière à pouvoir se transformer en aimants, sous l’influence du courant électrique qui circule à l’intérieur des bobines A. Dès lors, les deux aimants artificiels ont leurs pôles de noms contraires en présence, et par conséquent ils s’attirent ; l’aimant C′C′ étant fixé, c’est l’aimant CC qui se met en mouvement, et qui abaisse ainsi l’extrémité E du balancier (fig. 241). Lorsque ce mouvement est produit, le courant électrique cesse de passer autour des cylindres A ; les pièces CC, C′C′, ayant perdu leur aimantation, cessent de s’attirer. Mais, en même temps, le courant vient passer autour des bobines B (fig. 241). Par conséquent, la pièce de fer D, étant aimantée, est attirée vers le bas, ce qui détermine un abaissement du point G du balancier. Le courant électrique, après avoir produit cet effet, vient de nouveau passer autour de la bobine A, et il s’établit de cette façon un mouvement continu.

Cependant une telle machine ne pourrait fournir de bons résultats, en raison du mauvais choix du point d’application de la force. Il est certain que si on l’exécutait en grand, l’intensité de l’attraction magnétique serait loin de s’accroître selon les proportions données aux bobines et aux cylindres qu’elles renferment.

Froment avait construit, pour le service de ses ateliers, un autre appareil auquel il renonça plus tard, et que nous allons pourtant décrire.

Cet appareil se compose d’un cadre circulaire disposé suivant un plan vertical, et sur lequel sont fixés, à des distances égales les uns des autres, un certain nombre d’électro-aimants, dont les axes viennent tous converger vers le centre de figure du cadre. Une roue de cuivre, munie d’un nombre correspondant de lames de fer doux, se trouve placée à l’intérieur de ce cadre, de manière à pouvoir rouler sur sa surface intérieure en présentant successivement chaque lame de fer doux aux électro-aimants qui lui sont opposés.

Voici comment cette machine est mise en action, et comment elle peut transmettre son mouvement au dehors.

Supposons d’abord l’appareil au repos, et l’une des lames de fer doux à une certaine distance de l’électro-aimant qui lui correspond. Si l’on fait passer le courant électrique à travers le fil qui s’enroule autour de cet électro-aimant, celui-ci s’aimantera aussitôt et attirera à lui la pièce de fer doux, qui entraînera avec elle la roue mobile ; le mouvement se continuera jusqu’à ce qu’il y ait contact entre la lame de fer doux et l’électro-