Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 2.djvu/378

Cette page a été validée par deux contributeurs.

décape au moyen d’acide sulfurique faible cette botte déliée, puis on la suspend à une cheville de bois recourbée (fig. 232), fixée dans le mur, sur laquelle on peut la faire tourner aisément, et on la frotte avec une brosse rude et du sable mouillé.

Fig. 232.

Ainsi préparée, la botte de fils de fer est portée, d’abord dans un bain de cuivre rouge, pour y faire déposer une pellicule de cuivre pur. Ce n’est qu’après ce cuivrage qu’on la place dans le bain de laitonisage à chaud.

Fig. 233. — Bain pour le dépôt électro-chimique du laiton sur des fils de fer.

Ce bain est disposé dans une grande cuve de fer chauffée par un petit fourneau (fig. 233). Les parois de cette cuve sont tapissées de feuilles de laiton, qui servent d’anode, et qui sont attachées au pôle positif de la batterie voltaïque. Le pôle négatif de la même batterie est en rapport, au moyen d’un crochet de métal, avec une forte tringle de cuivre, qui porte sur les deux rebords et que l’on isole de la cuve de fer, en terminant ses deux extrémités, aux points A et B, par deux manchons de caoutchouc, excellent isolateur électrique, afin que l’électricité ne se perde pas dans le sol, par l’intermédiaire des parois métalliques de la cuve. On enfile sur cette tringle, les bottes de fils de fer, en les passant par une des extrémités de la tringle, qu’on soulève à cet effet.

Dans cette position, une partie seulement de la botte de fils se couvre de laiton. Pour la laitoniser partout d’une manière uniforme, il suffit de lui imprimer de temps en temps un quart de révolution, ce qui amène successivement toutes ses parties dans le bain. Quand les fils sont entièrement recouverts de laiton, on les lave et on les sèche à la sciure de bois, puis à l’étuve. Enfin, on les passe à la filière pour leur donner le beau poli du fil de véritable laiton.

C’est ainsi que se préparent tous les fils des-