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central, dans lequel on place les objets à soumettre à l’action du feu.

La figure 217 donne la vue de ce fourneau. La figure 218 est une coupe verticale du même fourneau, montrant la place de la grille et du combustible, et la figure 219 une coupe horizontale.

Fig. 218. — Coupe verticale du même fourneau.
Fig. 219. — Coupe horizontale du même fourneau.

On plonge enfin la pièce encore chaude, dans de l’eau contenant 3 pour 100 d’acide chlorhydrique. On lave ensuite à grande eau, et l’on sèche dans la sciure de bois la pièce, qui, par ce traitement, a pris la couleur de l’or adoptée dans le commerce, en s’appauvrissant en or, sous l’influence de l’action corrosive du mélange salin.

L’opération que nous venons de décrire, est également mise en pratique lorsque la dorure est mal venue, qu’elle est terne et inégale de ton. On a recours alors à la mise en couleur, ou, selon les termes d’orfévrerie, au passage au mat des bijoux.

La dernière opération, c’est-à-dire le brunissage, a pour but de donner tout à la fois à l’or un beau poli, et d’augmenter son adhérence avec le métal sous-jacent. L’opération consiste à frotter vivement la pièce dorée avec un instrument composé d’une pièce dure, telle qu’agate ou hématite, ou une pointe d’acier, le tout enchâssé dans un manche de bois, et constituant l’instrument connu dans les ateliers sous le nom de brunissoir.

Les brunissoirs présentent plusieurs formes, et reçoivent dans les ateliers différents noms, significatifs de ces formes : la lance, la dent, la patte-de-biche, etc. Nous représentons ici (fig. 220) les brunissoirs les plus usités pour le polissage de la dorure.

Fig. 220. — Brunissoirs pour les doreurs.

CHAPITRE IX

dorure au trempé.

Bien que la dorure au trempé, ou dorure par immersion, ne soit pas, à proprement parler, une opération électro-chimique, car elle s’effectue sans l’emploi de la pile, mais bien une opération chimique se résumant dans la précipitation d’un métal sur un autre par un principe d’affinité, nous décrirons ce procédé de dorure, comme appendice à la dorure voltaïque. La dorure au trempé a été, en effet, le point de départ, sous le rapport historique, comme sous le rapport expérimental, de la dorure par la pile ; et elle est encore en usage, pour les dorures excessivement légères, pour ce véritable vernis