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les objets de quincaillerie légère. Tenant dans chaque main les extrémités du sac, l’ouvrier lui imprime un mouvement de va-et-vient, tantôt à droite, tantôt à gauche. Souvent les ouvriers se mettent à deux pour opérer le sassage ; chacun d’eux tenant une extrémité du sac, ils l’agitent d’un mouvement cadencé.

Fig. 215. — Ouvrier gratte-bossant au tour mécanique un bijou doré.

Le baquetage, qui remplace souvent le sassage, est un procédé emprunté aux confiseurs et fabricants de dragées. Il consiste à dessécher les objets dans un baquet suspendu au plafond par des cordes. L’ouvrier, saisissant à deux mains le baquet, lui imprime d’avant en arrière, un mouvement saccadé, qui détermine un frottement énergique entre tous les objets contenus dans le baquet, et qui sont mêlés de sciure de bois, de sable ou de son (fig. 216).

Fig. 216. — Baquetage pour sécher les menus bijoux dorés.

La mise en couleur des objets dorés se fait au moyen d’une bouillie appelée or moulu, et qui se compose de 30 parties d’alun, 30 parties de nitrate de potasse, 8 de sulfate de zinc, 1 de sulfate de fer et 1 de sel marin. On applique cette poudre, au pinceau, sur la pièce dorée à mettre en couleur ; ensuite on porte la pièce sur un feu de charbon de bois, jusqu’à ce que la pâte, fondue et desséchée, prenne un aspect brunâtre.

Fig. 217. — Fourneau pour la mise en couleur des bijoux dorés.

Le fourneau employé pour chauffer les bijoux enduits de cette composition corrosive, est de forme cylindrique. Le charbon brûle entre les parois du fourneau et une grille verticale qui laisse, de cette manière, un espace