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Fig. 188. — Transformation d’une gravure en taille-douce en une gravure en relief, par le procédé Coblence.


comme ces différents systèmes n’ont point recours à la galvanoplastie, qui fait l’objet de cette notice, nous n’avons pas à les examiner. Nous dirons seulement que tous ces procédés sont loin de pouvoir remplacer la gravure sur bois, dont ils ne donnent jamais la vigueur de teintes ni la délicatesse de traits. La profondeur des creux, condition essentielle de la gravure typographique, n’est donnée avec certitude que par la main du graveur sur bois.

La gravure sur cuivre s’exécute quelquefois, non en creux, mais en relief, absolument comme la gravure sur bois, sauf la nature de la matière qui est changée, et sauf la difficulté du travail, quand il s’agit d’un corps aussi dur que le cuivre. Les gravures sur cuivre en relief ne sont aujourd’hui que des exceptions ; on préfère prendre une gravure sur bois et en obtenir un cliché en cuivre galvanoplastique.

Toutefois le bois ne pouvant donner des finesses comparables à celles que donne le métal, on fait usage de la gravure en relief sur cuivre, pour les dessins qui exigent une grande finesse de traits, comme ceux d’histoire naturelle ou de certaines machines. Nous n’avons pas besoin de dire que la galvanoplastie intervient ici pour refournir, avec le type primitif en cuivre en relief, des reproductions du cliché original.

C’est par le procédé de gravure sur cuivre en relief, que sont obtenues les planches qui servent au tirage des timbres-poste, des billets de banque et des cartes à jouer.

Le gouvernement et l’administration de la Banque de France confient à M. Hulot, graveur à la Monnaie de Paris, le soin d’exécuter les planches qui servent au tirage des cartes à jouer, des billets de banque et des timbres-poste. Les procédés électro-chimiques jouent un certain rôle dans la confection et