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dépêche télégraphique a été fixé à 1 franc pour les dépêches de vingt mots échangés entre deux bureaux d’une même ville ou d’un même département, et à 2 francs pour les dépêches échangées entre deux départements différents.

Depuis le 1er janvier 1866, le prix d’une dépêche de vingt mots, à l’intérieur de Paris, n’est que de 50 centimes.

Le nombre des bureaux télégraphiques qui existaient en France au 1er janvier 1867, est de plus de deux mille (2 136), et le nombre des employés de la télégraphie, y compris les porteurs, de 4 739.

Les bureaux ouverts à Paris sont au nombre de 46. Le tableau suivant fait connaître, dans les vingt arrondissements de Paris, l’adresse des bureaux télégraphiques.

1er arr. Hôtel du Louvre, rue de Rivoli, 166.
Hôtel des Postes, rue J.-J. Rousseau.
Place Vendôme, 15.
2e Place de la Bourse, 12.
Rue aux Ours, 32.
3e Boulevard du Temple, 41.
Rue des Vieilles-Haudriettes, 6.
4e | Hôtel-de-Ville, rue de Rivoli.
5e Halle aux vins, place Saint-Victor, 24.
Place Saint-Michel, 6.
Halle aux cuirs.
6e Palais du Sénat, rue de Vaugirard.
Rue des Saints-Pères, 31.
7e Rue de Grenelle-Saint-Germain, 103.
Corps législatif, rue de l’Université.
École Militaire (pavillon de l’Artillerie).
Magasin central des télégraphes, rue Bertrand, 24.
8e Avenue des Champs-Élysées, 67.
Boulevard Malesherbes, 4.
Rue Saint-Lazare, 126 (place du Havre).
Rue Boissy-d’Anglas.
9e Grand-Hôtel, boulevard des Capucines.
RueLafayette, 35 (angle de la r. Laffitte).
Rue Sainte-Cécile, 2.
10e Boulevard Saint-Denis, 16.
Rue de Strasbourg, 8.
Gare du Nord, r. de Dunkerque, 18 et 20.
11e Boulevard du Prince-Eugène, 134.
Pl. du Trône, boul. du Pr.-Eugène, 283.
12e arr. Bercy, rue de Mâcon, 2.
Rue de Lyon, 57 et 59.
13e Gare d’Orléans, rue de la Gare, 77.
Gobelins, route d’Italie, 6.
14e | Montrouge, route d’Orléans, 8.
15e Vaugirard, Grande-Rue, 98.
Grenelle, rue du Théâtre, 70.
16e Auteuil, Grande-Rue, 10.
Passy, place de la Mairie, 4.
17e Parc Monceaux, 108.
Batignolles (boul. des), 22.
                  avenue de Clichy, 73.
Ternes, av. de la Grande-Armée,80.
18e Montmartre, boul. Rochechouart, 48.
La Chapelle, Grande-Rue, 102.
19e | La Villette, rue de Flandre, 43.
20e | Belleville, rue de Paris, 58.

Tous ces postes sont reliés à la station centrale des télégraphes.

Cette station centrale des télégraphes, située dans le vaste hôtel de la rue de Grenelle-Saint-Germain, qu’occupait naguère le Ministère de l’Intérieur, et qu’elle remplit presque en entier, est une des curiosités de Paris ; aussi en donnerons-nous la description.

Pour visiter avec méthode le poste central des télégraphes, il faut commencer par jeter un coup d’œil dans la chambre des piles. C’est au rez-de-chaussée, sous la voûte, à gauche de la grande entrée de l’hôtel, et donnant sur la rue, que se trouve cette pièce, de dimensions assez ordinaires. Au milieu est une grande table, à deux étages, tout remplis d’éléments de piles. Le long des murs règne une triple rangée de tablettes, portant aussi des éléments de piles. Ces éléments ne sont pas de grande dimension, mais leur nombre n’est pas moindre de quatre mille.

La pile qui a été longtemps employée dans la télégraphie française, était celle de Daniell, à sulfate de cuivre. Aujourd’hui on se sert de la pile à sulfate de mercure, inventée par M. Marié Davy, qui fournit un dégagement constant d’électricité, sans qu’il soit nécessaire d’y toucher pendant dix mois. Chaque élément, qui ne diffère point, par