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À chacune des huit positions de l’un des indicateurs correspondent huit positions de l’autre, c’est-à-dire huit signaux : le nombre total des signaux de l’appareil est donc 8 fois 8, ou 64.

Fig. 53. — Télégraphe Foy-Bréguet à deux aiguilles (récepteur, vue extérieure).

Dans la figure 54, l’appareil est vu par derrière et sans sa boîte.

La partie gauche du dessin représente exactement l’une des moitiés du récepteur. Dans la partie droite, on a supprimé l’électro-aimant EE qui cachait l’armature A.

Voici le jeu des différentes pièces de cet instrument : tt est la tige de l’armature ; r, r′ sont les vis de réglage ; R, le ressort à boudin, dont la force peut être augmentée ou diminuée en tournant dans un sens ou dans l’autre, l’axe aa du tambour T, sur lequel s’enroule le fil de soie f, f.

La roue d’échappement, au lieu de treize dents, n’en a que quatre, qui produisent les huit positions de l’aiguille.

À chaque établissement ou interruption du courant, l’armature A bascule, l’échappement a lieu, la roue avance d’une demi-dent et l’aiguille de 45°.

Il importe de noter que les deux rouages du récepteur sont disposés de manière à faire tourner les aiguilles en sens inverse l’une de l’autre, celle de gauche (fig. 53) marche dans le sens des aiguilles d’une montre, celle de droite en sens contraire.

Manipulateur. — Le manipulateur est composé, comme le récepteur, de deux parties symétriques indépendantes l’une de l’autre, mises chacune en relation avec une des parties du récepteur par un fil particulier.

La figure 55 représente l’une de ces parties.

La manivelle M entraîne l’axe sur lequel elle est montée, et avec lui, la roue à rainure sinueuse S. La roue D, appelée diviseur, est fixe ; elle porte huit crans placés régulièrement sur sa circonférence, dans lesquels peut entrer une dent portée par la manivelle, ce qui permet de donner facilement à celle-ci huit positions exactement correspondantes à celles de l’aiguille indicatrice du récepteur.

Un ressort r encastré dans la manivelle, la maintient appuyée contre le diviseur, dans la position qu’on lui donne à la main.

Pour travailler avec l’instrument, pour exécuter les signaux du télégraphe aérien en miniature que porte l’appareil à l’extérieur, on saisit les deux manches des manivelles, un de chaque main, on les tire à soi pour vaincre l’effort du ressort r et faire sortir les dents des crans des diviseurs ; on les tourne toutes les deux à la fois, chacune dans le sens que nous avons indiqué pour l’aiguille correspondante du récepteur, et on les amène jusqu’aux positions qu’elles doivent occuper pour former le nouveau signal qu’on veut transmettre. Il arrive souvent, comme il est facile de le comprendre, que pour passer d’un signal au suivant on n’a besoin de mouvoir qu’une seule manivelle.

La figure 55 montre comment le levier l et le levier L, qui sont portés par le même axe, reçoivent de la roue sinueuse un mouvement de va-et-vient, qui amène le ressort inférieur successivement en contact avec les deux piè-