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Fig. 38. — Humphry Potter ou le paresseux de génie (page 74).


verner tout. Tranquillement assis, appuyé contre le massif du milieu, il n’a à accomplir aucun travail pénible. Il se borne à surveiller la marche de sa machine, à s’assurer que toutes les pièces marchent régulièrement, à ralentir ou à activer le feu du fourneau, car il ne s’agit que de fournir du combustible à cet appareil intelligent, qui exécute à lui seul, et sans que la force de l’homme ait jamais besoin d’intervenir, des ouvrages qui auraient exigé autrefois le concours d’un nombre immense de travailleurs.

Ainsi, dès le milieu du xviiie siècle, l’immortelle conception de Papin était entrée définitivement dans le domaine de l’industrie. Les idées mises en avant par le génie du physicien de Blois, étaient toutes réalisées et portaient leurs fruits. La machine de Newcomen n’était autre chose, en effet, que la traduction pratique des idées nouvelles que Denis Papin avait jetées dans la science de la mécanique.

Le bel appareil que nous venons de décrire a été le point de départ de toutes les machines à vapeur modernes. Il nous reste à faire connaître les perfectionnements successifs qui en ont fait la machine à vapeur de notre siècle.



CHAPITRE VII

perfectionnements apportés à la machine de newcomen. — progrès de la physique touchant la théorie de la chaleur. — découverte du thermomètre. — travaux de black sur la chaleur latente et la vaporisation.

La pensée qui nous guide dans cette notice, c’est de montrer que la création des différents