gerbe de feu en approchant du vase un corps conducteur.
La lumière prend diverses teintes dans les divers gaz ou vapeurs. M. Grove et M. Quet l’ont vue se diviser en couches parallèles, séparées par des espaces obscurs (fig. 397) ; c’est ce qu’on appelle la stratification de la lumière électrique.
Ces colonnes lumineuses obéissent à l’action de l’aimant, qui leur imprime à volonté des mouvements de translation ou de rotation, semblables à ceux des aurores boréales.
M. Geissler, mécanicien de Bonn, a construit des tubes de verre remplis de gaz raréfiés, et garnis, à leurs extrémités, de fils de platine, que l’on met en rapport avec le circuit de la machine de Ruhmkorff. Il se produit alors dans l’intérieur de ces tubes, une lumière assez vive. Nous représentons (fig. 398) un de ces tubes.
On a proposé de faire usage de ces tubes lumineux pour l’éclairage des mines et des travaux sous-marins. Les constructeurs d’appareils de chirurgie ont essayé d’employer le tube de Geissler pour porter, dans l’arrière-bouche et dans les organes profonds, un appareil éclairant qui n’y développe aucune sensation de chaleur gênante.
De toutes ces applications, celle qui a donné jusqu’ici le meilleur résultat pratique, est celle qui concerne l’éclairage des mines et des lieux souterrains.