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manière prodigieuse les spires de l’hélice, en faisant usage d’un fil très-fin et très-long, pour recevoir les courants induits. (La longueur de ce fil développé atteint, dans les grands appareils d’induction, jusqu’à 30 kilomètres.) Il s’appliqua ensuite à obtenir un isolement aussi parfait que possible, des fils de la bobine, en les noyant, pour ainsi dire, dans la gomme laque. Enfin, il accrut encore la puissance du courant inducteur, par un faisceau de fils de fer, qu’il enfonça à l’intérieur de l’hélice inductrice. Ces fils s’aimantent sous l’influence du courant inducteur, et leurs courants magnétiques individuels, en s’ajoutant, réagissent énergiquement sur le circuit destiné à recevoir les courants induits.

Fig. 392. — Ruhmkorff.

Voici la description de la machine de Ruhmkorff.

Le corps de la bobine, S, est en carton mince, et les rebords en bois verni de gomme laque. Sur le cylindre de carton, se trouvent enroulées deux hélices de fils de cuivre, parfaitement isolées. Une de ces hélices est composée de gros fil (d’environ 2 millimètres) ; l’autre, de fil très-fin. Les bouts de ces quatre fils sortent des rebords de la bobine par quatre trous, a, b, c, d. Les extrémités du fil fin se rendent aux boutons A, B, montés sur des colonnes de verre. Les extrémités du gros fil viennent aboutir à deux petites bornes métalliques, qui communiquent avec les deux pôles de la pile.

Fig. 393. — Machine de Ruhmkorff.

Cette communication s’établit ainsi. Les boutons d’attache E, F, du circuit de la pile sont en rapport avec deux ressorts, qui appuient sur le cylindre d’ivoire L, garni