Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 1.djvu/727

Cette page a été validée par deux contributeurs.

verrons bientôt qu’on les obtient également en remplaçant le barreau aimanté par un courant voltaïque, qui prend alors le nom de courant inducteur.

Dès que M. Faraday eut fait connaître qu’il était possible de produire des courants galvaniques au moyen d’un aimant, plusieurs constructeurs essayèrent d’obtenir une manifestation électrique continue, par une combinaison mécanique des divers éléments qui produisent des courants induits. On appelle machines magnéto-électriques les appareils qui réalisent ce problème.

La première machine de ce genre, fut construite en 1832 par Pixii (fig. 387).

Fig. 387. — Machine magnéto-électrique de Pixii.

Deux colonnes de bois supportent un électro-aimant fixe B, c’est-à-dire un morceau de fer, en forme de fer à cheval, entouré d’un fil métallique d’une longueur suffisante recouvert de soie et enroulé en hélice. Au-dessous peut tourner, sur un axe vertical, un fort aimant naturel rectangulaire A, dont les deux pôles a, b rasent tour à tour le fer doux de la bobine B, et l’aimantent par influence. Le mouvement de rotation est produit par deux roues d’engrenage et une manivelle M. Le fer doux A se trouve, à chaque demi-tour, une fois aimanté et une fois désaimanté, et il fait naître dans la bobine B un courant inverse et un courant direct, qui se propagent dans les fils conducteurs ce, fd parallèles aux colonnes du support.

Mais ces deux courants successifs ont des directions contraires. Ils se détruiraient, si on les laissait se propager librement dans le circuit. Pour obvier à cet inconvénient, on fait communiquer les fils avec un commutateur LL, placé sur l’axe de rotation. Grâce à cette disposition, le courant direct est toujours renversé dans les fils conjonctifs, et les deux courants les traversent toujours dans le même sens. On obtient ainsi un courant d’induction continu, qui reproduit tous les effets des courants voltaïques ordinaires.

Fig. 388. — Machine de Clarke.

L’appareil de Clarke (fig. 388) est une modification du précédent. Ici c’est l’aimant naturel qui est fixe, et c’est l’électro-aimant qui tourne. Cette disposition présente,