Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 1.djvu/688

Cette page a été validée par deux contributeurs.

C, est la lame de cuivre pliée de manière à pouvoir envelopper, sans la toucher, la lame de zinc ; elle porte, à sa partie supérieure, une tige de cuivre k destinée à établir la communication avec le couple suivant. Z est surmontée d’une petite colonne de cuivre k′, et munie d’un manche isolant qui passe par l’ouverture o.

Pour former, avec deux lames de cuivre et de zinc ainsi préparées, un couple de la pile de Wollaston, on introduit la plaque de zinc entre les deux feuilles de la plaque de cuivre ; ces deux lames métalliques sont assujetties l’une à l’autre, et en même temps séparées entre elles au moyen de petits arcs de bois l, l′, qui s’opposent à leur contact direct. Au moyen du manche isolant M, on saisit le système de ces deux plaques, et on le plonge dans le vase de verre V, rempli d’eau acidulée par l’acide sulfurique. Le couple est alors complet. Le pôle positif est représenté par la colonne K, soudée à la lame de cuivre, le pôle négatif par la colonne K′ fixée sur la lame de zinc (fig. 357).

Fig. 357. — Mise en action d’un couple de la pile de Wollaston.

La réunion d’un certain nombre de ces couples constitue la pile de Wollaston, que l’on voit représentée dans la figure 358.

La traverse de bois T, soutenue par deux montants M, M′, supporte un certain nombre de ces couples. À l’aide de la vis fixée à la traverse T, on peut élever ou abaisser à volonté les couples de manière à les faire descendre dans l’intérieur des bocaux, ou à les en retirer. Les lames métalliques sont disposées de telle façon que chaque couple intermédiaire communique, par son élément cuivre, avec le zinc du couple précédent, et par son élément zinc, avec le cuivre du couple suivant. Au-dessous de chaque groupe de lames métalliques, est placé un vase de verre rempli d’acide sulfurique étendu d’eau. Le dernier cuivre communique avec un petit godet métallique K, plein de mercure, pour mieux assurer la conductibilité et la continuité métallique. Ce godet représente le pôle positif. Le dernier zinc communique avec un godet pareil K′, qui représente le pôle négatif. Deux fils métalliques partant de ces godets servent à établir le circuit voltaïque. Lorsque, par le jeu de la traverse de bois T, on fait descendre les couples métalliques dans l’intérieur des vases de verre à demi pleins d’acide sulfurique, la pile entre aussitôt en activité ; on suspend son action en relevant les couples hors des vases de verre.

Fig. 358. — Pile de Wollaston en action.

M. Muncke, de Strasbourg, a donné à la pile de Wollaston une disposition plus simple, re-