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neuf ou dix baleines, chacune de deux pièces, arcboutées à l’ordinaire, mais placées en dessus du taffetas ; l’une de ces baleines, attenante à la tresse d’argent, est armée d’un bout de cuivre terminé par un écrou. Les accessoires sont : 1o une verge de cuivre mince, longue d’un pied, terminée supérieurement par une pointe fine, et inférieurement par une vis qui s’adapte aisément, quand on veut, à l’écrou de tringle ; 2o un gros fil de laiton, d’un pied et demi de largeur, finissant par une petite vis qui au besoin se met dans l’écrou du bout de cuivre dont nous avons parlé ; 3o un cordonnet d’argent pendant au bout inférieur de ce fil de laiton, et terminé par une petite houppe de frange qui traîne à terre. »

Telle est la description donnée par Barbeu-Dubourg de son paratonnerre portatif.

Fig. 314. — Le paratonnerre portatif, ou le parapluie-paratonnerre de Barbeu-Dubourg.

Le Père Paulian, dans son ouvrage imprimé à Nîmes en 1790, la Physique à la portée de tout le monde, donne la description d’un autre paratonnerre portatif, en forme de parasol, et peu différent de celui de Barbeu-Dubourg.

Mais nous devons dire qu’il n’existe point, dans un sens absolu, de corps non conducteur de l’électricité, et que la foudre frappe, traverse, réduit en poussière, les corps réputés les plus mauvais conducteurs du fluide électrique, tels que le verre, les résines, le soufre, etc. Il est donc certain que ces appareils seraient restés sans efficacité pour préserver un homme de la foudre. Malgré son insuccès, cette tentative devait être signalée dans la notice que nous venons de tracer sur l’histoire du paratonnerre et les dispositions diverses de ce merveilleux et puissant appareil.

fin du paratonnerre.