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Fig. 248. — Franklin dans son laboratoire de physique à Philadelphie.


électriques, en employant de très-grandes bouteilles de verre mince, nommées jarres, qu’il remplissait de feuilles d’argent.

On obtint avec ces batteries, des effets électriques d’une grande puissance. La décharge d’une batterie composée de dix à douze jarres suffisait pour tuer des animaux d’une assez grande taille.

Tous ces résultats prouvaient avec évidence que les effets de la bouteille de Musschenbroek dépendaient, non de l’intensité de la source qui fournissait l’électricité, c’est-à-dire de la machine électrique, mais bien de l’étendue de la surface que présentait le verre ainsi maintenu entre deux surfaces métalliques. Bevis prouva expérimentalement ce fait important, en recouvrant les deux faces opposées d’un carreau de verre, de deux feuilles métalliques, jusqu’à une distance d’un pouce du bord du carreau. Faisant communiquer l’une de ces feuilles métalliques avec le conducteur d’une machine électrique, et l’autre avec le sol, il obtint une décharge, qui avait sensiblement la même intensité que celle qui était fournie par une bouteille de verre de même surface.