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Expérience faite par Otto de Guericke en 1654, devant le prince de Auerberg.


résultats mécaniques qu’elle laissait entrevoir.

Cette expérience est si généralement connue, que c’est à peine s’il est nécessaire de la rappeler. On sait qu’Otto de Guericke ayant préparé deux demi-sphères de cuivre, réunies l’une à l’autre par l’interposition d’un cuir mouillé, opéra le vide dans l’intérieur de cette sphère, à l’aide de sa machine pneumatique. L’air une fois chassé de l’intérieur du globe, les deux demi-sphères se trouvaient pressées l’une contre l’autre par tout le poids de la colonne atmosphérique qu’elles supportaient ; et cette pression était si considérable, qu’elles résistaient à toutes les forces employées pour les désunir.

Le premier appareil de ce genre, construit par Otto de Guericke, avait un diamètre de trois quarts d’aune de Magdebourg. Cet appareil, suspendu à un poteau, supportait un poids de deux mille six cent quatre-vingt six livres (1 315k).

La figure 21 (page 39), qui est la reproduction exacte de l’une des gravures qui accompagnent l’ouvrage latin d’Otto de Guericke, Experimenta nova Magdeburgica de vacuo spatio, montre comment l’expérience était disposée. On voit la sphère vide d’air, suspendue par un crochet à un solide poteau.

À cette même sphère Otto de Guericke fit atteler seize chevaux qui, tirant horizontalement en sens contraires, ne purent vaincre la résistance que l’air opposait à la séparation de ses deux parties.

Otto de Guericke construisit ensuite une autre sphère d’une aune (1m,19) de diamètre. L’effort de vingt-quatre chevaux ne put rompre l’adhérence de ses deux parties : les hémisphères supportaient sans se séparer, un poids de cinq mille quatre cents livres (2 643k).

On voit représentée dans la figure 23 (page 41), la célèbre expérience des hémisphères de Magdebourg, d’après la gravure qui accompagne le livre d’Otto de Guericke.

Otto de Guericke varia de cent manières cette curieuse démonstration de la pesanteur de l’air et de ses effets mécaniques.

En 1654, pendant son séjour à Ratisbonne, où l’appelait son emploi de conseiller de l’é-