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Fig. 222. — Guillaume Gilbert écrivant son traité De arte magnetica.


globe de verre pour en retirer la sphère de soufre, que vous conserverez dans un lieu sec ; il faut ensuite percer ce globe de manière à faire traverser son axe d’une tige de fer. Le globe sera alors préparé[1]. »

Le phénomène lumineux qui accompagne le frottement du globe de soufre, c’est-à-dire l’étincelle électrique, avait particulièrement occupé le bourgmestre de Magdebourg : c’est là surtout ce qu’il avait pu constater au moyen de la machine élémentaire dont nous venons de donner la description. Mais Otto de Guericke fit en même temps quelques observations qui, plus tard, développées et variées, devaient servir de base à la science de l’électricité.

Le physicien de Magdebourg remarqua, le premier, ce fait capital, qu’un corps léger attiré par le globe de soufre électrisé, dès qu’il a touché ce globe, est aussitôt repoussé.

  1. « Si cuidam placuerit, ille sphæram vitri, quod vocant phialam, sumat magnitudine ut caput infantis ; in eam sulphur in mortario contusum injiciat, ac igni admotum liquefaciat satis ; eoque refrigerato sphæram frangat ac globum eximat, locoque sicco non humido conservet : si lubeat, illum quoque foramine quodam perforet, ut radio ferreo seu axe quodam circumagi queat : atque hoc modo præparatus erit hic globus. » (Otto de Guericke, Experimenta nova, lib. quartus, cap. xv, p. 147.)