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Fig. 218. — Le labourage au moyen de la vapeur.


exemple, dans les divers systèmes de culture à vapeur, le laboureur élève un drapeau, pour avertir le mécanicien qu’il faut arrêter la machine, ou la remettre en marche. Or, par un temps de brouillard, ce signal peut ne pas être aperçu, et même dans les circonstances ordinaires, le mécanicien peut avoir une distraction qui lui fasse apercevoir ce signal trop tard, ce qui peut occasionner de graves avaries.

On remédierait à cet inconvénient en faisant entrer dans l’âme du câble, un fil électrique isolé, en communication avec une sonnerie, ou avec un frein du système de M. Achard. Le laboureur n’aurait plus qu’à presser un bouton, pour donner un signal, ou agir directement sur la machine ; et le mécanicien serait ainsi débarrassé d’une préoccupation assujettissante.

On voit par ce qui précède, que la culture à la vapeur n’est encore qu’à son début, mais que les plus grandes difficultés sont surmontées. Dès aujourd’hui, elle réalise une économie directe, que permettront de pousser bien plus loin les perfectionnements dont elle est susceptible.


Le piochage au moyen d’une machine mise en action par une locomobile à vapeur, a été plusieurs fois expérimenté en Angleterre, avec plus ou moins de succès. En France, une piocheuse à vapeur a beaucoup attiré l’attention, et pourtant a fini par être à peu près oubliée. Nous voulons parler de la machine de MM. Barrat frères.

Ces mécaniciens ont consacré un temps considérable et de grandes dépenses à doter l’agriculture du piochage par la vapeur. Un modèle de leur appareil, qu’ils ont plusieurs fois perfectionné et modi-