Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 1.djvu/420

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tageuses. La charrue à vapeur de M. Fowler et celle de M. Howard, fixèrent particulièrement l’attention, à l’Exposition universelle de 1862.

Dans un rapport qui a été imprimé au mois de mai 1863, dans les Bulletins de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale, M. Hervé Mangon a donné sur la charrue Fowler et la charrue Howard, des renseignements descriptifs que nous allons résumer.

La figure 218 (page 417) donne d’abord une idée d’ensemble de la manière dont s’effectue le labourage au moyen de la vapeur.

Une locomobile, portant une poulie motrice horizontale, qui constitue le véritable treuil moteur de l’appareil, étant placée au point A, par exemple, peut se déplacer à volonté le long de l’un des côtés du champ à labourer.

Sur le côté opposé de ce champ, on installe une poulie horizontale de renvoi, appelée ancre (B). Elle est portée par un chariot, qui peut avancer parallèlement à la locomobile. Un câble sans fin qui s’enroule sur la poulie motrice et sur la poulie de renvoi, peut entraîner tour à tour la charrue à bascule, attelée à l’un de ses brins, de la machine vers l’ancre et de l’ancre vers la machine, dans toutes les positions que ces deux appareils occupent parallèlement sur la longueur du champ.

Fig. 216. — Ancre pour le labourage à vapeur.

On peut, de cette façon ouvrir une série de sillons entre la machine et l’ancre dans toute la largeur de la pièce de terre, à chaque allée et venue de la charrue, qui est dirigée par un laboureur assis à l’arrière. Le déplacement simultané de la locomobile et de l’ancre, permet ensuite de continuer le travail jusqu’à l’autre extrémité du champ.

Les figures suivantes feront comprendre la disposition générale des appareils de culture à la vapeur.

La locomobile Fowler (page 413) est de la force de 12 à 14 chevaux, sa machine à vapeur est à deux cylindres conjugués, avec coulisse de Stephenson. Elle peut se mouvoir elle-même sur le sol plus ou moins inégal d’une terre arable. Sous le corps cylindrique de la chaudière, et à une faible hauteur au-dessus du sol, se trouve la poulie horizontale, d’un diamètre de 1m,50, qui peut recevoir de la machine un mouvement de rotation de droite à gauche ou de gauche à droite.

Voici comment s’exécute le labourage à vapeur, au moyen de la locomobile et de la charrue Fowler. La figure 218 (page 417) montre le travail en action.

La locomobile (A) est placée à gauche, à droite, du côté opposé (B), est disposé l’appareil appelé ancre, et dont la figure 216 montre les détails. C’est une poulie horizontale, portée sur un chariot garni de disques tranchants, qui s’enfoncent dans le sol, pour assurer la stabilité de l’appareil. Un câble