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Fig. 107. — Le Napoléon III, paquebot transatlantique français, lancé en 1866 (page 230).


vapeur, on a mis en usage, ou l’on a imaginé, un grand nombre de systèmes différents pour agir, au sein du liquide, par cette force motrice.

Le système palmipède, qui consiste à employer des rames s’ouvrant et se fermant d’une manière successive, par l’effort de résistance de l’eau, a été, comme nous l’avons vu, essayé l’un des premiers. À l’origine de la navigation par la vapeur, il était naturel que l’on cherchât à imiter le mécanisme des rames ordinaires, mises en mouvement par la main des hommes.

Le bateau palmipède du marquis de Jouffroy, fut la réalisation de cette idée. Elle a été reprise à notre époque par Achille de Jouffroy, fils du marquis Claude de Jouffroy. Mais l’expérience a montré, ce que la théorie permettait d’ailleurs de pressentir, que l’action mécanique intermittente qui résulte du mouvement alternatif des rames, ne peut l’emporter, dans aucun cas, sur l’effet continu que procurent les roues à aubes.

Le système Bernouilli, qui consiste à refouler à l’arrière des masses d’eau puisées à l’avant, et à faire avancer le bateau par la réaction résultant du refoulement de l’eau sous la quille, a été essayé plusieurs fois, aux États-Unis et en Angleterre. C’est avec ce système que James Rumsey, comme nous l’avons dit, expérimentait à Londres, en 1789, et les résultats obtenus par lui, en ce qui concerne l’agent propulseur, n’avaient rien de désavantageux.

Le même système a été soumis dans notre siècle, à différents essais, dont quelques-uns ont échoué. Mais la réussite de l’hélice, agent de propulsion analogue au précédent, les résultats avantageux tout récemment obtenus en appliquant la turbine comme