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par le tuyau nn, et traverse la soupape o qui est ouverte ; quand ce piston s’abaisse, la soupape o se ferme, la soupape o′ s’ouvre, et l’eau se dirige vers l’intérieur de la chaudière en suivant le tuyau p qui l’amène dans cette capacité.

q représente le tuyau d’une pompe à eau aspirante et foulante qui mue par la tige S, approvisionne constamment d’eau froide le réservoir qui fournit de l’eau au condenseur e. Cette pompe puise de l’eau dans un puits, dans une rivière ou un cours d’eau quelconque, et la verse par l’orifice r, dans une bâche spéciale, d’où elle s’écoule dans le condenseur, par le tuyau et le robinet g. L’écoulement de cette eau est déterminé par l’excès de la pression atmosphérique, qui agit librement dans le réservoir, sur la très-faible pression qui existe dans le condenseur, par suite de la formation dans cet espace, d’un vide partiel résultant de la condensation de la vapeur.

Fig. 68. — Coupe de la machine à condenseur, ou machine de Watt à basse pression.

Telle est la machine à basse pression et à condenseur, ou machine de Watt. Elle est surtout d’un grand usage en Angleterre ; en France, elle est moins employée.

Dans les machines à basse pression, comme dans les machines à condenseur, on fait usage de l’artifice de la détente, qui, d’après les principes précédemment indiqués, diminue notablement la consommation du combustible. Comme l’addition de la détente ne change rien à l’ensemble du mécanisme, il serait inutile d’en donner une description particulière : toute la différence consiste dans la disposition du tiroir, qui ne laisse entrer la vapeur dans le cylindre que pendant la moitié, le tiers, le cinquième, etc., de la course du piston ; de telle sorte que la détente de la vapeur, c’est-à-dire sa dilatation dans le vide, agisse seule sur le piston pendant tout le reste de sa course.

La plupart des machines actuelles sont construites de manière que le mécanicien puisse à volonté établir ou suspendre la détente ; elles permettent même de donner à la vapeur le degré de détente que l’on juge nécessaire d’employer.