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ASTRONOMIE.

siècles environ mais les observations de cet astre chétif et passager ont été trop peu nombreuses et ses éléments n’ont pu être déterminés avec assez de précision en raison de sa position au milieu des constellations avoisinant le pôle pour que l’on puisse accorder confiance à cet orbite. Cette nébulosité céleste n’a donc fait qu’apparaître et s’évanouir.

Mais il en est sans doute des comètes comme des rois la comète est morte, vive la comète ! En effet l’astre errant du mois de juillet était à peine évanoui qu’une autre apparition semblable se manifestait dans le ciel. Le 28 juillet, à l’observatoire de Paris M. Dien découvrait une nouvelle comète dans la Girafe, constellation composée de fort petites étoiles, et qui se trouve située entre la Petite-Ourse et le Cocher d’une part, et, d’autre part, entre la Grande-Ourse et Cassiopée.

Ce nouvel astre était moins lumineux que celui qui l’avait précédé ; seulement, son volume était plus grand, et il présentait un commencement de condensation qui pouvait figurer un noyau. Mais d’après une observation curieuse faite par un amateur M. Duperray et rapportée dans le Musée des Sciences, cette comète passa, dans la nuit du 2 au 3 août, au-devant d’une étoile brillante du Cocher sans que l’éclat de cette étoile fût diminué en rien par l’interposition de cette comète entre cet astre et l’œil de l’observateur. Cette comète n’était donc qu’une brume imperceptible, une vapeur légère et incapable d’obscurcir la lumière de la plus pàle des étoiles.

Une cinquième comète a été découverte le 20 août à Gottingue par M. Klinkerfues. Son aspect était celui d’une assez large nébulosité de forme circulaire et présentant vers le centre une condensation appréciable de la lumière.

Enfin, le 10 novembre, une dernière comète télescopique a été aperçue, pour la première fois, à Florence, par M. Do-