l’étoile ξ de la Baleine. Elle présentait vers son centre une condensation de la matière lumineuse mais n’avait aucun prolongement visible.
La troisième comète fut signalée dans la nuit du 22 au 23 juin par M. Klinkerfues, astronome de l’observatoire de Berlin.
M. Klinkerfues explorait avec la plus grande attention la région du ciel dans laquelle devait se trouver, d’après les éphémérides de M. Hind, la comète de Charles-Quint, si impatiemment attendue, lorsqu’il aperçut, au sein de la constellation de Persée, un astre entouré d’une certaine nébulosité. À son aspect vague et diffus, à son mouvement rapide en ascension droite et en déclinaison M. Klinkerfues reconnut qu’il venait de trouver une véritable comète. Dans la nuit du 24 juin seulement, M. Dien à l’observatoire de Paris fit la même observation et découvrit l’astre qui était déjà apparu à Berlin. C’est donc à l’observatoire de Prusse que doit revenir l’honneur de cette intéressante trouvaille astronomique.
On avait espéré quelque temps que la comète de M. Klinkerfues serait visible à l’œil nu mais on n’a pu l’apercevoir sans le secours de puissantes lunettes et même seulement en de rares occasions. C’est à tort que les journaux de diverses villes ont annoncé que cet astre était visible à l’œil nu ; on l’avait confondu avec la nébuleuse d’Andromède, très-voisine aussi de la constellation de Persée. D’après les éphémérides de l’observatoire de Paris, cette comète a passé, du 1er au 2 juillet, à deux degrés et demi au nord de la Chèvre ; après avoir traversé la partie boréale de la constellation du Cocher elle a traversé celle du Lynx. Dès le 14 juillet, elle a disparu à nos yeux, sans avoir fourni la carrière brillante qu’on en attendait.
La marche de cette comète était rétrograde. D’après les calculs de M. Villarceau, elle aurait une période de quatre
