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VAN DYCK.

(Munich) ; le beau portrait de l’abbé Scaglia (Anvers) ; les bustes d’hommes que possède le Louvre, les Donateurs cités plus haut et le Moncade si heureux, si franc « l’un des plus beaux portraits équestres qui existent », dirons-nous avec Waagen. Combien de chefs-d’œuvre encore seraient à mentionner ! Van Dyck peignit à cette époque les personnages les plus illustres : l’archiduchesse Isabelle, la reine mère de France Marie de Médicis et son fils Gaston, duc d’Orléans ; Gustave-Adolphe de Suède ; Albert de Wallenstein ; F. d’Autriche ; Jean de Nassau ; le prince Thomas, duc d’Arenberg ; Antoine Triest, évêque de Gand ; l’abbé Scaglia ; le conseiller Jean de Monfort ; trois bourgmestres d’Anvers : Van der Borght, Van Leers et De la Faille, puis encore Elisabeth d’Assche, les familles de Croy, de Taxis, Mme de Nole, et presque tous les peintres contemporains : P. Snayers, Palamedesz, de Wael, Snyders, Wilden, Symons, Ryckaert, Crayer, Brueghel, — galerie unique d’archétypes humains, aujourd’hui dispersée et dont chaque fragment enrichit les grands musées ainsi qu’un trésor.

En toutes ces images, la facture seconde, étroitement l’intention psychologique. La couleur est grasse sans être épaisse, la brosse est appliquée mais extrêmement légère, les contours ne sont plus arrêtés par une cernure artificielle, mais librement marqués par la rencontre des ombres et des lumières. L’effet du clair-obscur est d’une étonnante sûreté. Dans l’Al. de La Faille (musée de Bruxelles), qui est peut-être l’une des œuvres les plus