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VAN DYCK.

présent y sont confondus en une formule harmonieuse ; le réalisme anversois s’adoucit dans le charme idéaliste de l’inspiration latine ; une fois de plus l’art du Nord et la beauté méridionale se rencontrent et se pénètrent dans l’unité du génie.


VII. — Retour à Anvers.

Van Dyck, suivant Carpenter, revint à Anvers en 1626 ; il y resta jusqu’en 1632. Cette partie de sa carrière est communément appelée la période flamande. L’artiste ne séjourna pas constamment dans sa ville natale. Il fit, croit-on, un second voyage à Londres en 1627 ; mais sa présence ne parait pas avoir attiré l’attention de la cour à ce moment. En 1630 le prince d’Orange le faisait demander à La Haye. Enfin, sur la prière du cardinal de Richelieu, il aurait visité Paris vers la même époque. En ce qui concerne ce séjour en France, nous ne possédons que le témoignage peu concluant de De Piles, un écrivain d’art de la fin du XVIIIe siècle.

Pendant ces six ans, Van Dyck produisit énormément et sa réputation acquit un éclat extraordinaire. Rubens s’étant absenté pendant quelques mois dans le cours des années 1629 et 1630, son disciple préféré fut pour un temps, comme l’a très bien remarqué M. Hymans, « le premier maître des Pays-Bas ». Son labeur est aussi varié d’aspect que de qualité ; il peint des compositions religieuses, mythologiques, des portraits de tous genres, une grande