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VAN DYCK.

Vite de Pittori ; par Houbraken et Weyerman toujours aux écoutes dans les intérieurs d’artistes et consignant les moindres anecdotes ; par Descamps, dont la littérature baroque est une vaste encyclopédie des commérages d’atelier ; par le naïf Mensaert qui croyait à toutes les intrigues galantes mises au compte de Van Dyck et décrivait toutefois avec un charme communicatif les œuvres religieuses du maître conservées dans les Pays-Bas.

La critique moderne, représentée tout d’abord par un anonyme dont le manuscrit est conservé au Louvre et par un érudit flamand, Mols, mort à Anvers en 1790, dirigea pour la première fois sa lumière sur ces chroniques, à la fin du XVIIIe siècle. Successivement parurent les travaux de M. Carpenter qui éclaircirent le séjour de Van Dyck en Angleterre, l’Abecedario de Mariette avec ses précieuses notes sur les dessins et les estampes du maître, l’excellente étude de Wibiral sur les eaux-fortes, le Catalogue raisonné de Smith, puis les volumes de Michiels, de Guiffrey, les documents, notices, études, de Percy Rendall Head, Carl Lemcke, Waagen, Duplessis et, en Belgique, les publications de MM. Hymans, Max Rooses, Fétis, Génard, Siret, Pinchart, Van den Branden, etc.

Je pourrais allonger cette liste. L’érudition contemporaine s’enorgueillit d’avoir débarrassé la figure de Van Dyck de quelques « vapeurs malsaines » ; elle a créé, en revanche, un remarquable labyrinthe d’hypothèses autour de cette jolie mémoire de peintre princier. J’en ai parcouru avec patience les moindres détours. Il y pénètre