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VAN DYCK.

fond, l’or de l’écharpe répond aux teintes merveilleuses du visage et des mains ; les bistrures ombrant les étoffes rappellent les voiles crépusculaires répandus sur le paysage. Le blanc de la chemisette, seule note isolée dans cette symphonie de rêve, est à elle seule une trouvaille de génie.


XII. — Les dernières années.

Van Dyck, suivant tous ses historiographes, fut tué par les excès du plaisir et du travail. Sur ses aventures aucun renseignement précis ; sur sa production inlassable mille indications sûres. En 1634, le maître revit Bruxelles ainsi qu’Anvers où la gilde de Saint-Luc l’acclama comme doyen. Rentré à Londres, il y institua une corporation semblable. Van Dyck fondant une « société », n’est-ce pas un trait bien flamand de son caractère ?

Chargé de représenter l’ordre de la Jarretière pour l’une des salles de White-Hall, l’artiste exécuta la maquette d’un des panneaux. Le mauvais état des finances royales ne permit pas la réalisation de cette entreprise. À en juger d’après le dessin qui nous est resté, l’imagination de Van Dyck manquait vraiment de l’élan nécessaire. Après une courte apparition en Flandre et en Hollande, en 1640, nous le retrouvons à Paris, au commencement de 1641, quelques mois avant sa mort, malade déjà, épuisé, mais ne désespérant point d’obtenir de la Cour de France, comme autrefois son maître Rubens, la commande