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200 LES ntUUTIFS FLAXAKDS

la me des Tanneurs; mais il la quitta de bonne heure pour s'installer dans une des deux demeures qu'il possédait dans la me du Jardin des Arbalétriers. Comme nous l'avons dit, il mit son l<^is définitif sous l'invocation de saint Quentin. L'année même qui précéda sa mort, il décora sa maison de grisailles, peintes en détrempe et composées < de compartiments ronds et ovaux. de grotesques et de festons ornés d'enrouleawals entrelacés de branches à feuillages, dans lesquelles jouaient çà et là des enfants (i) *. Décoration tout italienne et telle que l'auraient conçue Pintur- rkchio, Raphaël, Pcrin del Vaga.


Quentin Metsys mourut à 64 ans, entre le mois de juillet et le mois de septembre de l'année i53o. Son cercueil fut porté avec les cérémonies de troisième classe et on l'enterra au pied do portail de Notre-Dame.

Nous aurons à parler de ses disciples, de deux de ses fils Jean et Corneille qui foreal peintres, de ses rapports avec le paysagiste Joachim Patenter (des filles de qui il accepta d'être le tuteur) enfin de sa profonde et durable action sur l'école flamande. Meisys vint à Anvers à une heure propice, à l'aube de la grande prospérité a n v ersois e. n fut le premier grand peintre de la ville mondiale ; il en est resté l'un des plus grands. Je ne voudrais point que mon souci de déterminer son italianisme créât une équivoque. Tout en apparaissant comme une figure caractéristique du zrl* siècle, savant et universel, Metsys est un homme de cbcs nous. Il a franchement regardé au dehors; il s'est assimilé la sève étrangère; elle n'a pas nui à son originalité. — aa contraire. Il harmonisa son réalisme dramatique et ses transpositions décoratives vision pleine d'unité. C'est ainsi qu'il annonce les splendeurs du grand siècle dont il est le très illustre prophète. De Rubens qui couronne l'histoire de notre peinture, Metsys a déjà le ^te, l'éclat, l'irrésistible bonne humeur et même, par instant, la tendance au pathos. D'autre part, il a conservé de nos quattrocentisles brngeon. fanloîs, bnncllois. kmvanisles, la chasteté d'Ame qui fait l'attrait d'un Thierry Bouts, d'un Mealinc. Et l'on ne peut que s'émerveiller de la retrouver, avec tout parfum virginal, dans cette exquise HécoUatiom de saiut Jean-'Baptisie, si de huce contemporain.

(a) A. va PtaKiMK. CW r« Tm Ewb. Z-MmôBL^ ^. &SS.