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Page 3 (ligne 12). — Lisez grands au lieu de grand (corrigé dans le deuxième tirage.)

Page 5 (ligne 32). — Lisez les frères de Limbourg au lieu de les pères (corrigé dans le deuxième tirage.)

Page 6. — M. G. Hulin de Loo dans son étude récente sur les Heures de Milan (Van Œst, 1912) attribue à Hubert van Eyck sept feuillets des Très belles Heures de Notre Dame enluminées par les peintres de Jean de France, duc de Berry et par ceux du duc Guillaume de Bavière, comte de Hainaut et de Hollande. Quatre de ces feuillets faisaient partie du fragment des Très belles Heures de Notre Dame détruit dans l’incendie de la pinacothèque de Turin (Le Baiser de Judas ; saint Julien et sainte Marthe en barque sur la mer ; Marie reine des vierges dans le ciel ; le duc Guillaume de Bavière avec sa suite sur le rivage de la mer du Nord). Les trois autres feuillets font partie du fragment conservé dans la Biblioteca Trivulziana, à Milan (Naissance de saint Jean-Baptiste, la Messe des Morts, l’Invention de la Croix par l’impératrice Sainte-Hélène). « Ces sept feuillets, dit M. H. forment l’ensemble de peintures le plus merveilleux qui ait jamais décoré un livre et, pour leur époque, l’œuvre la plus stupéfiante que l’histoire de l’art connaisse… » M. H. croit avec le comte Durrieu, que les Heures de Turin et de Milan représentent une étape ancienne de l’œuvre des frères van Eyck. Il attribue à Jean quatre feuillets qui seraient des œuvres de jeunesse. (Fragment de Turin : Dieu le Père bénissant, assis sous un pavillon ; Pieta. Fragment de Milan : Jésus au Jardin des Oliviers ; le Calvaire.) M. H. constate (p. 34) une différence essentielle entre les draperies des œuvres qu’il attribue à Hubert van Eyck et celles des œuvres connues de Jean Hubrecht représente « encore les étoffes minces, fluides, presque impalpables, ce qui est un archaïsme Tout le monde a remarqué au contraire la pesanteur, l’épaisseur des étoffes peintes par Johannes ». Ce dernier a inauguré « un système tout spécial de plis cassés à arêtes rectilignes » en opposition avec le système curviligne encore suivi par son frère. S’il est permis de s’appuyer sur ce critérium on reconnaîtra qu’il faut considérer Jean van Eyck comme le peintre de la presque totalité de l'Agneau Mystique.

Page 8. — Nous émettons l’hypothèse (après d’autres) que Jacques Cavaet, mort à Ypres vers 1406, pourrait être le même peintre que Jacques Coene alias Cona, Cova ou Conard, peintre miniaturiste signalé successivement à Bruges, Paris et Milan et auteur présumé des miniatures du Livre d’heures du Maréchal Boucicaut (coll. André. Paris). Aujourd’hui les érudits renoncent, semble-t-il, à confondre les deux artistes.

Page 8. — Nous donnons à l’école franco-flamande le Christ mort soutenu par deux anges du musée de Gand (fig. V), mais nous reconnaissons avec les rédacteurs du catalogue de ce musée (éd. 1909) que cette œuvre porte quelques traces du style catalan, d’ailleurs fort impressionné comme on le sait par l’art des Flandres. Nous nous demandons également si le Saint Michel de N.-D. d’Anvers que nous signalons à la page 9 n’est pas d’origine catalane.

Page 11. — À titre de renseignement, voici la liste des œuvres attribuées à Hubert van Eyck par le dernier historien des deux peintres de l’Adoration de l’Agneau, M. Durand-Gréville (Hubert et Jean Van Eyck. Van Œst 1910), Christ en Croix (coll. Aynard), Christ en Croix (St-Sauveur. Bruges. Signalé par nous p. 69 ch. VIII), Christ en Croix (coll. R. Traumann. Madrid), Portrait de donateur (musée de Liepzig), Annonciation (Ermitage), Vierge (musée de Vienne), Vierge (coll. Northbrook), Annonciation (Louvre. Hubert ou école). Vierge dans une église (Dresde), Moine (musée de Montauban. Hubert ou école), Calvaire et jugement dernier (Ermitage), Calvaire (musée de Berlin), Vierge à la fontaine (copie. Musée de Berlin), Les Trois Marie (Sir Cook. Richmond), Fontaine de Vie (copie. Prado), Tête de Christ (copie. Musée de Munich), Tête de Christ (copie. Musée de Berlin), Christ