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3 14 LES PRIMITIFS FLAMANDS

établir; des œuvres du vieux Fourbus enrichissent encore indûment les catalogues de Adrien et Guillaume Key, d'Antonio Moro et d'autres contemporains notoires. Van Mander signale comme une des dernières peintures de Fourbus admirées par lui, un portrait du duc d'Alençon exécuté d'après nature en 1582 â Anvers où l'artiste se trouvait en même temps que le prince français. Il existe dans la collection Kraemer à Faris un portrait d'Hercule de France, duc d'Alençon que l'on croyait être l'œuvre mentionnée par van Mander ; mais le portraitiste de Fernaguut n'a rien à voir avec cette effigie due sans doute à un maître français.

Fourbus habitait une grande maison appelée « Rome » et van Mander déclare qu'il ne vit jamais atelier plus confortable et plus beau que celui du maître brugeois. Le « dernier peintre de Bruges » eut pour élèves son fils Franz Fourbus I, Antoine Claeissins et Hubin Boven. Sa veuve, la fille de Lancelot Blondeel, à laquelle le magis- trat payait une pension mensuelle, mourut en t388. François Fourbus I fit une belle carrière à Anvers et eut un fils, le célèbre Franz Fourbus II, lequel était peintre en titre de Vincent de Gonzague, duc de Mantoue, lorsque Fierre-Paul Rubens, engagé à la même cour, débuta modestement à ses côtés.