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Peter Bruegel l'Ancien.

Nous pouvons désormais tenir son œuvre, sinon sa vie, pour connu. M. Henri Hymans, dans une série d'articles de la Gazette des Beaux Arts (1890), avait déjà jeté de vives lumières sur l'art du grand naturaliste brabançon. Puis est venu l'énorme ouvrage de MM. R. van Bastelaer et G. Hulin de Loo, Peter Bruegel l'Ancien, son œuvre et son temps (1), suivi de près d'un autre travail dû à M. van Bastelaer seul : Les Estampes de Peter Bruegel l'Ancien (2) La première de ces deux publications s'ouvre par un chapitre où sont fortement caractérisés les œuvres et les maîtres qui annoncèrent les conceptions de Bruegel l'ancien. L'auteur de ces pages — M. van Bastelaer — établit un parallèle, fort juste à notre sens, entre Jérôme Bosch « animé par la volontaire recherche du raffinement dans la vérité * et son grand successeur Bruegel, dont le réalisme, fécondé par l'esprit plébéien du terroir, écarte graduelle- ment les complications et s'emploie « à atteindre une plus grande vraisemblance ». C'est par là, en effet, que Bruegel se montre moderne ; il est exact que les ser- mons drolatiques de Bosch, ridiculisant les vices éternels de l'humanité, n'ont rien perdu de leur primitive saveur parénétique; ils restent vrais et s'appliquent à tous les temps. Mais ils empruntent leur pittoresque à l'esprit médiéval. Les sculpteurs sati-

(■) Bruxcllei, Van Oeal cl C'*. 1907. (x) Id. 1908. — Le triviil de M. Cutttwc ClOck «nr la Tabltaa* dt Tttir Brwfct U Tleu «a Mu»it tmpirUU de Vl (Van Oeal, 1*910. Traduit de l'allemand) doit (Ire aignaU (gaiement comme une contribution exccllcBM.