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Jean Pr^uost.

Pour se rendre nettement compte des différentes phases évolutives de la pein- ture brugeoise, — de Memlinc aux derniers disciples de Gérard David, — il importe de connaître les éléments nouveaux introduits par l'école anversoise dans le répertoire des formes et des expressions. Cependant nous ne pouvions interrompre l'histoire de l'école de Bruges en passant brusquement à la monographie de Quentin Metsys, le grand représentant de l'art anversois au début du XVI' siècle, le maître qui impose le nouveau style aux peintres de nos provinces. Nous avons préféré parler tout d'abord des successeurs brugcois de Gérard David, et pour ne pas encore quitter Bruges nous ajouterons à ce groupe un artiste qui se rattache bien plutôt à l'école anver- soise, mais qui vécut dans la grande métropole de notre peinture primitive et qui nous reporte aux trente premières années du XVI' siècle : Jean Prévost.

Homonyme d'un décorateur qui travailla aux entremets des noces de Philippe le Bon, Jean Prévost ou Provost naquit à Mons en 1462 et mourut en janvier 1529. On ne sait de qui il fut l'élève; maître à Anvers en 1493. il se rendit peu après à Bruges où il acquit le droit de bourgeoisie en 1494. En 1498 il obtint ce droit à Valenciennes où il épousa Jeanne de Quaroube, la veuve du célèbre peintre et miniaturiste Simon Marmion. Elle mourut en i5o6 et Jean Prévost épousa Madeleine, fille d'Adrien de Zvwaef, sellier. Sa seconde femme mourut le