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PRÉFACE

ignorent. À l’aide des exemples illustres ou négligés qui, dans le pays même, témoignent de notre activité artistique de jadis, nous chercherons à retracer la physionomie de nos vieux maîtres, à évoquer leur œuvre entier, à caractériser notre art en ses transformations évolutives, en ses affinités profondes avec notre histoire d’hier et d’aujourd’hui. Nous ne perdrons pas de vue que nous voulons être surtout un « Guide » pour ceux qui veulent connaître les trésors conservés en Belgique. C’est bien une histoire de notre art que nous écrivons ; mais, à quelques rares exceptions près, les illustrations ne reproduisent que des œuvres restées dans notre pays et nos commentaires insisteront surtout sur cette catégorie d’œuvres, alors qu’il nous arrivera de signaler brièvement des productions capitales conservées à l’étranger. Nous pensons que notre travail rendra des services non seulement aux touristes-dilettantes, mais encore aux éducateurs qui auraient l’occasion de parcourir nos musées et nos églises avec leurs élèves. D’autre part, bien des œuvres seront reproduites pour la première fois et notre documentation iconographique sera de nature à intéresser les spécialistes.

Nous n’avons ici d’autre ambition que de servir nos gloires artistiques traditionnelles. Nous voulons, si possible, faire aimer davantage les maîtres qui, par leur rêve réalisé, ont ajouté au charme et à la noblesse de notre terre natale. Si nous ne disons qu’imparfaitement ce que nous souhaitons exprimer, qu’on tienne compte au moins du niveau de nos désirs. Certes il n’est rien de nourrir en soi de vibrantes aspirations ; il faut leur donner forme et vie. Nous ferons de notre mieux.

F.-G. 
 Janvier 1908.